mercredi 27 mai 2015

Fini le gazon maudit!


Quand on veut de la nature, tous les moyens sont bons. En Californie, faute de pluie, on... peint. Plus particulièrement le gazon. Voici une idée bien originale. En avril,  le gouverneur démocrate Jerry Brown a annoncé des mesures exceptionnelles d'économie d'eau. Une sécheresse historique sévit depuis 4 ans dans la région. L'eau est précieuse. L'AFP cite ainsi l'exemple de Paula Pearson. Cette sémillante (vous avez remarqué comme les journalistes apprécient ce mot) habitante d'Escondido, juste à côté de San Diego, a donc rangé ses tuyaux d'arrosage. Mais sa pelouse a vite grillé. Plus de vert mais du jaune partout. Cette blonde qui ne manque pas d'idée a alors décidé de peindre son gazon. Bien plus joli dans le décor traditionnel de ces maisons bourgeoises. C'est même devenu un business. Jim Power a ainsi fondé la société spécialisée dans la peinture de gazons Lawnlift.

 
Le secret de cette verditude: une potion composée d'eau et de pigments naturels semblables à ceux des cosmétiques utilisés par les femmes. Il parait que le produit n'est pas toxique, dure douze semaines et résiste à la pluie. Faisons confiance à son inventeur car les cosmétiques sont parfois bien loin d'être bénéfiques pour l'homme. Je vous épargnerai le paragraphe sur les perturbateurs endocriniens.
Toute une économie se met même en place. Certaines cités californiennes offrent  des incitations financières pour sauter le pas. Los Angeles a lancé le programme "Cash for grass", San Francisco le concours du "carré de jardin le plus laid". Le gagnant bénéficie gratuitement du remplacement de sa pelouse à l'abandon par un délicat jardin sec.
 Les ventes de peintures ont doublé en quelques temps. Sa société a même vendu pour 15.000 dollars de produits... vers l'Algérie. L'illusion est totale.  Paula Pearson rigole "Je vais devoir mettre un panneau pour dire que mon jardin a été peint, sinon mes voisins vont penser que j'arrose tout le temps et ils vont me dénoncer..." Le développement durable ce n'est pas seulement pour faire joli...        
   

   

mardi 19 mai 2015

Durabilité responsable en plein anthropocène

Chaque année, l'évolution de la langue française me met en joie. Au moins nous sommes vivants! Bannie la poussière! Même si je glisse une parenthèse-délicate- sur mes études passées: le grec et le latin, les mecs c'est quand même vachement utile! Bon voilà c'est dit! Pendant ce temps là les mots "verts" font leur apparition dans le Larousse 2016. Encore une année et je fais mon apparition dans les noms propres! 
150 nouveaux mots font donc glorieusement leur entrée. Savez-vous ce qu'est "l'anthropocène"? Eh bien c'est maintenant. La période géologique marquée par l'impact environnemental des activités humaines,
Ces traces de notre passage,chimie , nucléaire, société de consommation resteront des milliers voire des millions d'années dans les archives géologiques de la planète. Un mot très lourd de sens. Nous trouvons aussi désormais la "durabilité". Il n'est jamais trop tard quand on sait que le développement durable a plus de 20 ans. Pour ma part je trouve presque le mot "ringard" mais les plus hautes instances en ont été informées. Je resterai digne même dans l'adversité.


 

La planète aspire donc à la "durabilité" quand les relations humaines le sont de moins en moins. Ah l'homme et ses paradoxes!  Je vais m'attarder aussi un peu sur le mot "responsable". Non, ne me dites pas, Nathalie Croisé, elle prend des vessies pour des lanternes. Le mot "responsable" c'est celui que je prononce régulièrement dans l'émission . Ce n'est plus seulement celui qui "se porte garant" ou celui qui "pèse les conséquences de ses actes", il s'emploie aussi à "respecter les valeurs de développement durable". Parmi les nouveautés aussi "l'écopastoralisme" autrement dit gérer des espaces verts par des animaux herbivores. Vous pouvez désormais compter les moutons en plein jour. On peut les louer pour l'occasion! Ajoutons encore "l'électrosensibilité" une nouvelle pathologie, une forme d’allergie particulière, qui se produit en présence de champs électromagnétiques. Et puisqu'on évoque quelques joyeusetés voici la délicieuse "particule". Celle qui pollue en suspension dans l'air. Elémentaire! Il parait que pour faire son apparition dans le Larousse un mot doit être installé dans la pratique. Je vous le dis, je suis d"'Intérêt Général". Un pas de plus et c'est l'Académie Française. Redescendons sur le terre: après les grands mots, les grands remèdes! La Cop 21 , cela ne doit pas être qu'un beau discours. Et l'événement finira inscrit en lettres d'or.


     
   
   
                 
   
   
                 
   

vendredi 15 mai 2015

Dans le caca tout est bon!

Il y a peu de temps, mon fils trônant sur la cuvette des toilettes se lança dans une réflexion philosophique: "Mais Maman, ça vient d'où le caca?" "Et bien de ce que tu manges, mon bonhomme". Sa réponse me laissa sur le derrière: "C'est du gâchis, Maman". Pas idiot finalement sa réflexion. Nous cultivons, collectons, tuons pour manger ce que nous rejetons allégrement dans un tuyau. Pfffff. Quelques jours plus tard, j'eus soudain le sourire en découvrant un article sur le Bio-Bus.Je me suis empressée de lui en parler, du style "Maman a la réponse à tout"... Il n'y a que les Anglais pour inventer cela: le bus qui roule aux excréments. Les déchets organiques, on commence à connaître. Pour faire de l'énergie, c'est idéal. Et d'ailleurs le compost connait son petit succès. Mais cette fois-ci c'est notre caca qui alimente la machine!

 
La matière première est directement collectée dans le système d'égouts de Bristol. Traitement des eaux usées, déchets alimentaires impropres à la consommation, le mélange est explosif. Et puis c'est du local! Les gens de la région voire les passagers alimentent ce bus qui relie la ville de Bath (ça ne s'invente pas) à l'aéroport de Bristol. Le surplus de gaz peut même être injecté dans le réseau national. Mais ne vous inquiétez pas, pas de bruit et pas d'odeur non plus. Tout a été élaboré avec minutie. la compagnie Geneco a eu une idée de génie. Et le potentiel considérable: l'ensemble du réseau d'égouts de la ville représente 75 millions de mètres cube d'eaux usées et 35 000 tonnes de déchets alimentaires. Au final des émissions de gaz à effet de serre réduites de près de 90 %. Et une autonomie de 300 kilomètres avec un seul plein. Les déchets accumulés de 5 personnes en un an suffisent. A quand le Bio-bus dans Paris. Moi, je vous le dis, vous ne regarderez bientôt plus vos toilettes de la même façon!
relie la ville de Bath à l’aéroport de Bristol, dans le sud de l’Angleterre

En savoir plus : http://www.maxisciences.com/transport-en-commun/bio-bus-le-vehicule-ecolo-qui-roule-aux-excrements-humains_art33904.html
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système d’égouts de Bristol.

En savoir plus : http://www.maxisciences.com/transport-en-commun/bio-bus-le-vehicule-ecolo-qui-roule-aux-excrements-humains_art33904.html
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