Les professionnels du photovoltaïque sont particulièrement rassurés.
Ils n’en attendaient pas tant. La loi fixe un objectif de 32% d’énergies renouvelables en 2030, 40% pour l'électrique, 38% pour la chaleur, 15% en termes de carburants et 10% de gaz renouvelable. Sur le papier les objectifs sont ambitieux. Pour les atteindre, il va tout de même falloir donner un sacré coup d’accélérateur. Le SER a ainsi très judicieusement dévoilé des projections tendancielles en établissant un comparatif entre les ambitions du Grenelle et les nouveaux objectifs.
Pour
rappel, la loi Grenelle prévoyait 23% d’énergies renouvelables en 2020. Nous
sommes loin du compte. Sans le moindre changement nous atteindrons les 18%. En
5 ans à peine il faut aller vite. En termes d’éolien terrestre et de biomasse,
le bilan n’est pas engageant. Au final les 23% seraient atteints en 2028. Avec
la nouvelle loi il est possible de croire à une accélération. 23% en 2023.
Quelques années gagnées. Il y aurait donc bel et bien un avant et un après
LTECV. Mais prudence ! Avec diplomatie le syndicat rappelle qu’il va
rester très vigilant sur l’application du texte. Et c’est une liste d’actions
plus que conséquentes qu’il dresse. Accélérer l’accueil des ENR électriques sur
les réseaux, gérer et mobiliser les ressources pour la chaleur et en
particulier la biomasse, traduire dans la loi de finances l’exemption des
bioénergies de la taxe intérieure de consommation ou encore augmenter le recours
aux énergies renouvelables dans le bâtiment. La loi a donné un signal prix au CO2.
Plus qu'important alors que l’idée d’un juste prix du carbone gagne son chemin avec
la perspective de la Cop21. Le SER espère que ce sera bel et bien décliner dans
le projet de loi de finances. Le prix est actuellement d’un peu plus de 14 euros
la tonne, il doit passer par plusieurs étapes pour atteindre les 100 euros en
2030. En termes de territoire à énergie positive, quelques inquiétudes
apparaissent tout de même sur les connexions qui vont devoir se faire entre les
collectivités et les entreprises.
Le SER se tient prêt ! D’autant plus que
l’ensemble de la profession n’est pas au mieux. Exemple le plus flagrant :
le photovoltaïque. Le SER rappelle que les dernières années ont été compliquées.
Le dernier appel d’offres a été décalé de 8 mois. Un doublement
des volumes est annoncé mais l’effet ne se fera sentir sur les commandes qu'en
2017. Un état des lieux conforté par la 15ème édition de l’Observatoire de
l’énergie solaire publié par le think tank France Territoire Solaire. "Le
2ème trimestre a confirmé une activité en demi-tente. 170 MWc ont été raccordés
au réseau ce trimestre et 880 sur les 12 derniers mois. Ce résultat reste très
inférieur aux attentes...Dans les faits l'activité qui aurait dû répondre aux
appels d'offre n'est pas au rendez-vous."
Le SER n’hésite pas à parler de la nécessité de mesures d’accompagnement. Et le même mot revient pour cette énergie comme pour les autres : de la visibilité avant tout
Pendant ce temps-là dans le monde les projets se développent. Le SER livre une liste non exhaustive des derniers appels d'offres internationaux: pour le photovoltaïque, il cite la Chili, l'Inde, l'Afrique du Sud, les Emirats Arabes Unis ou encore les USA. Et dans l'éolien l'Egypte. Avec des tarifs entre 40 et 70 euros le MWh. Largement compétitif quand le nouveau nucléaire est autour de 100 euros. Et nous nous jouons les funambules...
Le SER n’hésite pas à parler de la nécessité de mesures d’accompagnement. Et le même mot revient pour cette énergie comme pour les autres : de la visibilité avant tout
Pendant ce temps-là dans le monde les projets se développent. Le SER livre une liste non exhaustive des derniers appels d'offres internationaux: pour le photovoltaïque, il cite la Chili, l'Inde, l'Afrique du Sud, les Emirats Arabes Unis ou encore les USA. Et dans l'éolien l'Egypte. Avec des tarifs entre 40 et 70 euros le MWh. Largement compétitif quand le nouveau nucléaire est autour de 100 euros. Et nous nous jouons les funambules...
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