vendredi 16 octobre 2015

Nespresso, le goût du business solidaire


https://www.nespresso.com/fr/fr/home?cid=SEM_B2C_FR-FR_LOC_R_Google_FR.Brand.Pure.Exact_Exact_Nespresso_ExactNespresso est l’une de ces entreprises que l'on aime ou que l'on déteste. Les critiques ne manquent pas quand on est un leader : en premier ligne le caractère 'non durable 'de la dosette.
Le groupe ne se voile pas la face et s’est attaqué à la problématique du recyclage des petits aluminiums en investissant avec les professionnels du secteur. 20% de ses clients rapportent leurs dosettes. C'est un début. Vous me répondrez que le nœud du problème est toujours le même…
Les aficionados sont en tous cas au rendez-vous et suivent George et Jean les yeux fermés. Et d’ailleurs George ….Clooney est pour une part non négligeable dans l’histoire qui suit. L’acteur est engagé depuis longtemps dans des combats humanitaires et notamment au Sud Soudan.
Il a le charme pour mais bon disons-le : c’est aussi une question de business, Nespresso compte bien préserver le sien. Si en prime cela peut aider à améliorer certaines conditions de travail dans le monde devons -nous lui jeter la pierre?
Le sujet est sensible je vous laisse seul juge….

Nespresso lance donc en exclusivité en France cette semaine et pour un temps restreint un nouveau café Suluja. Un grand cru. L’aventure est belle. Lors de la présentation en avant-première,  sur l’écran des images superbes du Sud Soudan où ce café renaît, des visages souriants. Pour un pays pourtant en conflit depuis 50 ans. Ces images font vibrer la corde sensible.

Les belles histoires, les Français sont pourtant souvent très méfiants. On ne peut pas les refaire. Dans ce projet, la dimension humaine est donc très présente mais pas seulement, c’est aussi un enjeu économique pour une région. Nespresso a décidé d’accompagner les caféiculteurs. Avec l’association à but non lucratif Technoserve qui offre des solutions business face à la pauvreté, il a mobilisé 350 fermiers et bientôt 2000. Ils font renaître un café de qualité. Pour la première fois, ce robusta est lavé, ce qui accroît le prix et la qualité.
Dans une région en conflit , ce business engendre un peu plus de sérénité. Nespresso aurait pu partir, il a choisi de rester. Pour soutenir ses caféiculteurs ? Pour créer de la valeur partagée pour reprendre les termes du DG France Arnaud Deschamps? Parce que la matière première de Nespresso c’est le café et qu’il doit être certain d’être approvisionné ? Je n’ai pas la réponse. Ou un peu de tout alors. Le groupe y a tout de même investi 640 millions d’euros depuis 2011 et compte ajouter plus de 2 millions dans les prochaines années.


Son PDG Jean-Marc Duvoisin affirme ‘Nous ne savons pas quand ce projet sera rentable, il n’y a pas encore suffisamment de volumes, nous pouvons nous permettre ce genre de pari car nous voulons proposer de nouveaux arômes’ Finalement c’est Technoserve qui a le bon mot :
« Il ne s’agit pas d’une organisation caritative ». Les fermiers prennent même « gout à l’économie mondiale » Houlà ! En attendant même si l’histoire n’émeut pas votre cœur de pierre, vous pouvez toujours tester Suluja. Il ne sera pas disponible très longtemps. 15 jours peut-être un peu plus seulement en France. Si les volumes augmentent ce sera peut-être le signe que la paix revient enfin…De quoi boire son café peut-être un peu plus apaisé….







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