mercredi 27 janvier 2016

J'imprime si tu...suies...

Les prochaines semaines s'annoncent chargées pour moi. Autant vous prévenir.  Des projets en pagaille mais toujours l'envie de faire un tour sur mon blog. Je l'aime trop.... J'en appelle aujourd'hui à votre expérience de femme au foyer ou encore d'homme au foyer...Nous le sommes tous un peu à nos moments perdus. Cet instant dramatique où il faut passer l'aspirateur, enlever la poussière ou encore nettoyer les vitres. Pour ma part c'est loin d'être mon activité favorite. Surtout perchée sur un escabeau à décrasser un bord de fenêtre tout noir. En quelques mouvements votre délicat papier vire au noir. Vous avez soudain une conscience aigüe du degré de pollution alentour. Et ce n'est pas seulement la suie de votre cheminée. Vous est-il jamais arrivé de vous demander ce que l'on pourrait faire de toute cette crasse? Sûrement pas. Moi non plus, j'avoue humblement. En revanche Anirudh Sharma s'est posé la question. Je ne sais pas si c'est en faisant le ménage qu'un éclair de génie lui est venu. Mais ce chercheur au Media Lab du MIT a simplement eu l'idée d'extraire le noir de carbone de la pollution atmosphérique et de le transformer en encre noire pour imprimante.


Il y a matière « Il y a tant de pollution atmosphérique et de suie autour de nous, surtout dans les villes surpeuplées" nous dit il. D'origine indienne il a vu les dégâts de la pollution dans ce pays. Il parait que, là-bas si vous passez un mouchoir sur votre visage il vire très vite au noir. Son postulat de départ est très simple (comme tout ce qui concerne les inventions "durables"): l’encre de Chine est fabriquée à partir de noir de carbone. Anirudh Sharma a donc mis au point un système qui aspire la suie présente dans l'air pour en extraire le noir de carbone. Il est ensuite mélangé à de l’alcool- au demeurant de la vodka- et de l’huile d’olive. Résultat: une encre noire qui a l'air bien efficace. Selon l'inventeur, en une heure on peut remplir une cartouche à partir des émanations d'un moteur diesel.

Dans son appareil baptisé Kaala, un ventilateur de PC qui aspire les gaz polluants. L’encre est transférée dans une cartouche HP contrôlée par un circuit Arduino. Vous pouvez imprimer avec une résolution de 96 points par pouce. Son concepteur estime qu'avec un peu de recherche son invention pourrait rivaliser avec les cartouches d’encre du commerce. Un bémol: le modèle économique du projet. Anirudh Sharma n'a pour le moment pas d'ambition commerciale. Fort dommage. N'oublions que l'encre est actuellement réalisée en usines avec des procédés chimiques complexes

 

vendredi 22 janvier 2016

PME: et si le financement participatif était une bonne alternative

Il y a des jours où nous faisons bien-nous journalistes- de nous déplacer un peu. Malgré le froid .Cette semaine, j'ai donc eu la confirmation que les banques prêtent aux entreprises contrairement à ce que l'on dit et que le crowdfunding ou financement participatif n'est pas réservé qu'aux parisiens guindés. Un peu réducteur mais au moins vous retenez. Meilleurtaux.comhttp://www.meilleurtaux.com/ a décidé en effet de s'intéresser au financement des PME-TPE. Ces entreprises qui font notre tissu économique. Le groupe a voulu savoir si elles pouvaient se financer facilement. Et si elles pouvaient aller voir ailleurs que dans une banque pour des demandes ciblées. La réponse est oui. Je vous livre l'étude telle quelle. Les encours ont progressé de 2% par an . 9 PME sur 10 reçoivent leur crédit d’investissement et 2 sur 3 se voient octroyer leur financement de trésorerie. Un bonheur absolu. Et en prime les taux bancaires sont bas.Les barèmes ont été inférieurs à 2% en 2015. En tête des banques généreuses, 2 profils mutualistes, ce n’est pas étonnant : le Crédit Mutuel-CIC avec 100 milliards d’euros et le Crédit agricole avec plus de 80 milliards . Suit la Société générale et près de 80 milliards d’euros. Que financent les PME et TPE ? En priorité les murs commerciaux et les fonds de commerce devant les projets.


Un bémol tout de même. Nicolas Eich, directeur des partenariats bancaires de Meilleurtaux.com estime que les entreprises peuvent d’elles-mêmes freiner leur demande estimant qu’elles n’obtiendront pas leur prêt. Cela change un peu la donne. D’ailleurs les banquent estiment de leur côté manquer de projets à financer. Tendance oblige, Meilleur Taux est allé voir pour la première fois du côté du financement participatif qui pourrait être une alternative intéressante pour les PME et TPE. Autant le dire d’emblée, le phénomène prend de l’ampleur dans le monde : l’an dernier, ce sont 35 milliards d’euros qui ont été financés. En France seulement 40 millions d’euros. Si l’on regarde uniquement les plateformes qui proposent du prêt, les principaux acteurs représentent moins de 0,03% du financement bancaire. Il s’agit de Lendix, Unilend , Finsquare Lendopolis ou encore credit.fr. Depuis un an et demi, le régime du financement participatif devient plus favorable. Ainsi il est désormais possible de déduire les pertes en capital des intérêts touchés.

Qu’est-ce qui peut séduire les entreprises ?  Une entreprise  peut obtenir rapidement les fonds sous 3 semaines . Nul besoin de caution personnelle. Il est possible aussi de tester l’attrait d’un projet auprès de la foule. Meilleur Taux cite ainsi en exemple un hôtel en Charente-Maritime qui souhaitait équiper rapidement ses 15 chambres de système de climatisation. Son besoin : 25 000 euros qu’il a donc obtenu dans les plus brefs délais pour commencer les travaux. Le taux d’intêret est tout de même élevé : plus de 8%. Avec une banque, il aurait été bien plus sympathique mais il aurait fallu attendre. Le financement participatif offre de la souplesse. En prime si l’on regarde les enquêtes, il séduit beaucoup à travers toute la France. C’est un bon moyen de mettre en valeur les démarches locales. Donc en résumé même si le crowdfunding n’en est qu’au début il a des atouts. Ce n’est d’ailleurs surement pas un hasard si Meilleur Taux a décidé de lancer un site comparatif https://www.meilleurtauxpro.com/. Je ne vous ferai pas l’article mais en résumé si vous êtes entrepreneur, il vous suffit de remplir un formulaire très détaillé pour votre projet et vous découvrez quel est le canal le plus judicieux pour le financer. Vous aurez peut-être quelques surprises.  Avec 23 millions de visite l’an dernier sur son site, Meilleurtaux.com se révèle confiant. Son étude en tous cas est révélatrice d’une évolution de notre société. Les banques ne vacillent pas encore sur leur piédestal mais les alternatives sont là.

 

mardi 19 janvier 2016

La solution est dans la...solution...

Il parait que le lundi 18 janvier est le jour le plus déprimant de l'année. Ouf! Il est passé, me direz-vous mais pourquoi tant de haine? Trop de dépenses pour les fêtes, une balance qui ne nous sourit pas, le manque de soleil, des températures glaciales, des bonnes résolutions balayées. En prime ,cette année ils sont nombreux à s'être invités à un bœuf gigantesque au paradis nous laissant orphelins d'accords de musique qui nous réchauffaient. La goutte d'eau qui fait déborder le vase. Ce 18 janvier est bel et bien le top du Blue Monday. Tout ça pour vous dire que ma petite personne l'a plutôt bien vécu sauf en fin d'après-midi. Comme quoi il y a quelque chose qui ne tourne pas rond au royaume du 18 janvier. Décidée à aller à contre-courant de l'ambiance actuelle, je m'étais plongée dans la matinée dans Demain de Cyril Dion. Le film, je l'ai déjà vu avec grand bonheur mais j'ai voulu approfondir avec le livre publié chez Actes Sud. "Partout dans le monde des solutions existent". Après une lecture sereine, je partais donc le cœur léger à une conférence dans un amphithéâtre du 16ème. Organisée par le Comité 21 et Club FranceDéveloppement.


Là encore il est question de solutions. Le mot de 2015! Il y en avait partout des solutions. Nous attendions tous une réussite de la Cop21 mais surtout entreprises et société civile avaient envie de dire qu'il y a moyen de s'en sortir. Par l'innovation ou par le simple bon sens. Pour revenir à nos moutons, hier soir rue Michel-Ange nous nous posions cette question "Quelles solutions face au changement climatique?" La réponse est apportée dans un livre publié chez CNRS Editions. 60 contributeurs pour 40 articles. Sous la direction de Bettina Laville, Stéphanie Thiébault et Agathe Euzen. Pour être très franche, je n'ai pas encore eu cet ouvrage entre les mains. Mais j'ai écouté attentivement les échanges et les interrogations des contributeurs. D'emblée il faut le reconnaître, l'euphorie Cop21 retombe un peu. Gilles Berhault président du Comité 21 le résume très bien:  "Nous avons un traité, il a évidemment beaucoup de défauts, maintenant il faut aller vite. " De ce 12 décembre 2015 nous pourrions donc dire que les scientifiques ont été entendus par la classe politique. C'est déjà ça. Sauf que le temps file et que la population augmente. Certains estiment que si nous maintenons un rythme semblable à celui des années 2005-2010 nous serons 27 milliards en 2100...Comme nous ne sommes pas prêts de partir sur Mars, une seule solution: changer de modèle. Et c'est bien là que le bât blesse. Bettina Laville conseiller d'Etat et fondatrice du Comité 21 n'y va pas par quatre chemins: "Je ne trouve pas que l'accord de Paris ait mis en avant le moindre prémice de modèle économique". Ainsi les pays en voie de développement pourront avoir le rythme de croissance qu'ils souhaitent à la condition de changer de modèle énergétique et d'avoir une croissance "verte et inclusive". Le système ne change pas pour autant. Et rien sur une société post-énergies fossiles.

 

Au coeur des débats, la croissance. Dominique Méda, philosophe, sociologue, professeur à Paris-Dauphine parle d'une contradiction: "la Cop21 est une validation que notre mode de développement est insoutenable, le progrès de la société se mesurerait à son taux de croissance et on nous dit maintenant que ce n'est pas le cas. Il nous faudrait toujours plus de croissance selon les politiques et de l'autre côté ce développement n'est pas si souhaitable. Que va-t-on faire de notre "vieille croissance"?" Le PIB est toujours la référence par excellence mais il ne mesure pas toutes les activités, il ne tient pas compte des inégalités en terme de production. "Finalement nous pouvons avoir un gros PIB et une planète dévastée. " Tout est dit. Ce délicat équilibre entre croissance et décroissance. Je me souviens de cette phrase de Pierre Rabhi lue quelques heures avant dans le livre Demain: "l'idée de croissance sans fin met en route une humanité insatiable qui au lieu de percevoir la planète comme un véritable miracle, une merveilleuse oasis perdue au milieu d'un grand désert sidéral, dans lequel il fait si bon vivre, la voit comme un gisement de ressources qu'il faut épuiser jusqu'au dernier poisson et au dernier arbre."  J'ai soudain un instant de flottement. Certains veulent y croire toujours comme cet anthropologue Gilles Boëtsch qui est engagé dans le projet de la GrandeMuraille Verte destinée à relier St Louis du Sénégal à Addis Abeba. Un objectif: freiner la désertification. 11 pays du Sahel sont engagés. 8 sont en guerre. Vous me suivez. Et pourtant un espoir au Sénégal avec la mise en place de jardins polyvalents. 300 femmes plantent des fruits et légumes arrosés par un système de goutte à goutte. Ils sont vendus sur les marchés. Pour aider ces femmes et ces hommes à laisser un peu l'élevage intensif de chèvres qui détruisent tout sur leur passage. En même temps, les perturbations climatiques dans le Sahel les avaient contraint à modifier leurs habitudes.

 Restaurer les écosystèmes est donc l'une des clés pour cet anthropologue. Il en est de même dans Demain. Découvrir avec jubilation que des fermes urbaines se déploient autour de Détroit ou encore que certains croient plus que jamais à la permaculture. Une lueur d'espoir mais pour combien de doutes. Rappelons que l'accord de Paris n'est pas encore ratifié. Ce sera pour avril. Par ailleurs la seule date contraignante a été fixée à... 2025. 10 ans c'est court et très long étant donné l'état de la Terre. Nous modifions notre climat 10 fois plus vite que par le passé. Donc voilà ce 18 janvier un  nouveau constat. Il y a urgence et ils sont encore trop peu nombreux, les femmes et les hommes qui agissent. Je voudrais pourtant garder un peu d'optimisme et finir sur cette question de Dominique Méda:  "Est ce qu'on peut avoir des sociétés sans croissance et néanmoins prospères ?" C'est faisable nous dit-elle. "Avec une reconversion écologique faite de façon intelligente. On pourrait résoudre aussi la question sociale du mal- être au travail." De bonnes intentions peut-être encore et toujours aux yeux de certains. Etrange cette sensation que nous avons les clés mais sans pouvoir les utiliser. Et pourtant...Finalement le 18 janvier c'est peut-être la date idéale pour vaincre la malédiction...

 

 

vendredi 15 janvier 2016

La vache, j'ai adopté un cochon!

Disons-le sans détour, les filles, adoptez un homme n’est pas une sinécure. Certains valent le détour mais pour combien qui finalement délaissent totalement votre affection…Non, Messieurs, ne poussez pas des cris d’orfraie…c’est une réalité. Les temps sont durs donc je vous le dis : optez pour l’animal. Il vous sera fidèle et en prime vous ferez vraiment une belle action. Adopter un animal, le phénomène prend en effet de l’ampleur. Quelques camarades se sont lancés dans l’aventure. Et les résultats sont encourageants. Je ne vous parle pas de filer à la SPA illico presto, il s’agit de faire un vrai geste pour l’économie locale. Zebunet a ainsi vu le jour il y a 3 ans. Le principe est simple : du microcrédit . Vous versez de 120 à 200 euros sur 18 à 36 mois. Parmi les animaux en vogue : le cochon. Mais le site n’est pas restrictif : vous pouvez choisir une chèvre si cela vous tente. Un « prêt animal » est donc accordé à un agriculteur dans un pays en voie de développement. En contrepartie, le paysan vous donne régulièrement des nouvelles de la bête. Vous pouvez faire très exotique avec le zébu évidemment ou le dromadaire. Et en prime vous voyagez virtuellement du Mékong au pied des Andes en passant par les dunes du Sahel. Et un slogan: "parrainez des bêtes pour aider des hommes".Evidemment il n’est pas nécessaire d’aller très loin.


Si vous avez un penchant pour les vaches, je vous conseille l’association Française Investissement en cheptel. 1.630 euros, c’est le prix d'une vache, auquel vous ajoutez 125 euros de droit d’enregistrement. A charge à l’éleveur évidemment de nourrir l’animal, de lui fournir les soins…et d’amortir le capital. Il récupère le lait, la descendance mâle et la moitié de la descendance femelle. Car les génisses qui vous reviennent deviennent votre capital. Vous pourrez vendre ces vaches plus tard ou réinvestir.  C’est une régie, la société Elevage et Patrimoine, qui dépend de l'AFIC qui fait l'intermédiaire. Faites le calcul vous-même : sur 100 vaches louées à un éleveur, on compte en moyenne 86 naissances, qui se divisent en général entre 46 mâles et 40 femelles. De quoi obtenir un rendement de 4% à 5%. La vache, je n’en reviens pas!
Vous avez aussi la solution de prendre des animaux chez vous. Evidemment dans un 30M2 à Paris ce n’est pas aisé mais la grande mode, vous le savez ce sont les fermes urbaines. La capitale vient d’ailleurs de lancer un projet pour végétaliser 100 hectares d’ici 2020 et ouvrir une ferme urbaine de 2500 m2. Quoi de mieux dans une ferme que des poules ? Wedemain nous en parle ce mois-ci en mettant en avant le site Kiloupoule . Il propose pour "30 euros par mois deux poules et leur poulailler sans limite de temps. La livraison est gratuite en Midi-Pyrénées, mais possible partout en France." 

De quoi avoir des œufs frais en toutes circonstances. Et en prime vous pouvez éliminer vos déchets. La poule ingérerait en effet 150 kg de déchets végétaux par an. Et si vraiment vous voulez rester au plus près de l’homme : adoptez un agriculteur. Non, ne ricanez pas. Nous sommes bien loin de l’Amour est dans le pré. Mais cet agriculteur devra remplir un critère : être bio. La conversion est souvent difficile donc un accompagnement est fort bienvenu. C’est ainsi qu’en Bretagne –(ils sont forts décidément ces Bretons) est né le GFA, groupement foncieragricole. Vous pouvez participer à l'achat de terres agricoles en prenant des parts sociales dans un GFA, des terres, que louera l'agriculteur. Vous voyez, il existe de multiples solutions pour rester au plus près de la nature et accompagner ces agriculteurs qui nous sont bien précieux. Alors laissez parler votre cœur…


 

mardi 12 janvier 2016

Surtout restons connectés...m'enfin vous êtes sûrs?


Je n’ai pas eu le grand bonheur d’aller au CES de Las Vegas la semaine dernière, j'ai pleuré pendant quelques heures (j’aurai tant voulu tester la voiture connectée) et puis la peine s’est effacée car j’étais trop heureuse pour toutes les sociétés françaises qui ont pu se valoriser. (Mes lecteurs fidèles, prière de détecter le vrai du faux dans ma précédente phrase !) Bref, fermons la parenthèse. De l’autre côté de l’Atlantique, toutes les cleantechs de la French Tech ont prouvé que l’avenir passerait par le Green. A la Française mais en anglais...Cet avenir, ce sont les Smart City et ce fameux internet des objets que l’on nous sort, j’avoue, un peu à toutes les sauces. Il parait d’ailleurs que nous sommes les champions de la gestion intelligente de l’énergie. Ce n’est pas moi qui le dis mais Franck Nassah, vice-président Research et consultant Iot &manufacturing de PAC, Pierre Audoin Consultants filiale de CXP group cabinet d'analyse et de conseil. Il dévoilait quelques chiffres la semaine dernière à l’occasion de la présentation du salon IOT World qui aura lieu les 23 et 24 mars prochain à la porte de Versailles. Ce sera la première édition. Autant dire que l’internet des objets est en pleine expansion.


Certains experts nous disent d’ailleurs qu'il y aura bientôt plus d'objets connectés que de grains de sable sur la planète. Personnellement cela m’effraie un peu. Non pas que je sois hostile au progrès mais quelles sont nos limites dans ce domaine ? Toujours selon Franck Nassah, le marché en France va connaître plus de 15% de croissance en quelques années. Les applications sont multiples : logiciels, services, smart home, smart city, voiture connectée, efficacité énergétique, industrie du futur…Les objets connectés peuvent être partout. Je reconnais me perdre souvent dans l’afflux de chiffres. La question reste la même : est-ce que ce sera un bien pour l’humanité ou non ? Regardons de près nos champions dont je parlais un peu plus haut .

Actility depuis quelques années se révèle un grand du MtoM. Traduisez : Machine to Machine. Sa force : proposer des services réseau pour recueillir des données en provenance de capteurs. La clé de la ville intelligente. La jeune entreprise vient de lever 25 millions de dollars et Orange ainsi que Foxconn viennent d’entrer au capital . Ils ont bien changé de dimension depuis que je les connais. Et tant mieux. Que dire encore des thermostats intelligents. Google a compris tout leur intérêt mais un Français n’est pas en reste, c’est Netatmo. Dont le design est signé Philippe Starck tout de même. Engie a tout compris en décidant de s’appuyer sur le savoir-faire de cette jeune entreprise qui n’a même pas 5 ans pour proposer un thermostat et un contrat d’énergie. Netatmo garde la main sur la technologie et la fabrication et Engie s’occupe de la facturation et du paiement. Du donnant-donnant comme on dit du côté du ministère de l’écologie.
Je pourrai vous parler également de production d’énergie décentralisée.

Nous avons du chemin à faire en France. La loi de transition énergétique balbutie sur le sujet mais une start-up comme Comwatt n’a pas attendu pour se lancer dans l’avenir. Grâce à ses algorithmes, vous pouvez piloter intégralement la consommation de votre logement. Il suffit d’une box et d’applications mobiles permettant d’accéder aux données et de contrôler les installations. En attendant des cieux plus cléments, Comwatt part à la conquête des Etats-Unis. Nos start-up n’ont pas froid aux yeux. Nous avons donc des atouts indéniables. Et qui feraient du bien à la planète. Selon le cabinet de conseil ATKearney, l'internet des objets pourrait permettre d'économiser l'émission de 18 millions de tonnes de CO2 d'ici 2025 en France. Résultat : une économie de 11 milliards d'euros pour les particuliers, les entreprises et les collectivités. Je veux bien le croire. Mais là encore je me perds dans les chiffres. Ne dit-on pas qu’internet pollue? J’ai fait quelques recherches sur le sujet.

Je lis ainsi que « les technologies de l’information et de la communication (TIC) contribuent à hauteur de 2 % aux émissions européennes de gaz à effet de serre." Mais il s’agit d’un rapport de septembre.... 2008 réalisé par l'agence d'évaluation environnementale BIO Intelligence service pour la Commission européenne. Lequel rapport affirmait que ce pourcentage devrait doubler d’ici 2020, si nous ne changeons pas nos modes de vie. Je n’en doute point. 2020, nous y sommes déjà. Alors pourquoi n’en trouve-t-on pas un peu plus sur ce thème ? Gênant ? Il parait également que l’envoi de mails dans le cadre du travail équivaut à 136 kg équivalent CO2 par salarié. 13 allers-retours Paris-New York à l’échelle d’une entreprise de 100 personnes...un peu plus parlant peut-être. Tout cela pour vous dire qu’il faut toujours être prudent. Davantage de connexions facilitera peut-être notre vie mais pas notre survie. Je me méfie toujours des solutions miracle. L’internet des objets est indéniablement une révolution. Incontournable. Mais comme toute révolution, l’homme doit savoir pourquoi. Et qu’en faire. Et ne pas oublier que nous ne régnons pas sur tout. Connectés mais à quel prix ?

 

 

 

 

 

lundi 4 janvier 2016

L'affaire est loin d'être dans le sac

 
J'ai tellement envie de bien commencer l'année avec un large sourire. Me dire que 2016 sera l'année de la joie. Que la Cop21 a eu un effet super bénéfique. Je voudrais nous souhaiter le meilleur mais je me dis malheureusement que l'on a encore du chemin à faire. Car le côté obscur de la force pointe toujours le bout de son nez. Désolée, je me laisse emporter par ma Madeleine de Proust. Un souffle rauque dans mes oreilles. Pour parler plus clairement ,en matière d'environnement nous sommes plutôt bien disposés. Mais quand il s'agit de s'y mettre, cela devient toujours plus complexe. La preuve en est avec la fin annoncée des sacs plastiques. Cela fait des années que l'on parle de ce fléau. Cinq continents de sacs plastiques sur toute la planète. Dans le Pacifique Nord, il est 6 fois grand comme la France. Un million et demi d'animaux en sont morts en 2013. Face à ces chiffres personne ne peut dire "je m'en fiche". Enfin si sûrement certains. Mais le commun des mortels a encore un cœur, enfin je le souhaite. Mais quand ce commun va faire ses courses, il oublie souvent son sac réutilisable en tissu. Les faits sont là. Nous sommes tête en l'air. Et le gouvernement a du mal à s'imposer.

 

Voilà que le décret sur la disparition des sacs plastiques à usage unique n'a toujours pas vu le jour. Pour une mesure qui devait entrer en vigueur ce 1er janvier c'est un peu ballot. Il faudra attendre au moins 3 mois. Pour Ségolène Royal la publication du texte aura lieu après le 28 mars. La faute à Bruxelles. La Commission européenne réclame des précisions notamment à propos de la taille, du poids et du type de sacs concernés. Les fameuses règles du marché unique européen . Celles qui nous font calibrer aussi les concombres et autres bananes. Il parait qu'en prime Bercy s'en mêle. Les petites entreprises s'inquiètent de ne pas être préparées à cette nouvelle loi. Le décret pourrait donc encore attendre. Pourtant nous avons progressé en 10 ans. En 2003, la grande distribution signe un accord volontaire pour diminuer l’utilisation des sacs plastique à usage unique. Ils deviennent progressivement payants. Les consommateurs changent leurs habitudes avec des sacs réutilisables ou en tissu. Mais il y a toujours des irréductibles.

Ailleurs dans le monde, les lignes bougent. En avril dernier, le Sénégal a adopté une loi pour interdire les sacs plastiques fins. Sur ce continent,c'est un fléau. L'Etat n'y est pas allé de main morte. La loi prévoit 30 000 euros d'amende et 6 mois d'emprisonnement Les entreprises sont prévenues. D'autres pays voisins ont pris des mesures. En France, la prudence est de mise alors que nous n'en sommes qu'à la première étape. Si on regarde de près la loi sur la transition énergétique, la fin des sacs fruits et légumes est programmée pour le 1er janvier 2017. Elle sonne aussi le glas des emballages de presse et de publicité. Ce que l'on appelle blister. Les plus sceptiques mettent en avant le fait que l'empreinte écologique des sacs en papier n'est pas bonne ou encore que les sacs en matière végétale coûtentt cher. J'ai même lu les commentaires d'un vendeur de sandwich qui affirme qu'il va augmenter ses prix vu le coût des nouveaux sacs. Bref à force de chercher des excuses nous ne sommes pas sortis de l'auberge.

Pendant ce temps là, 8 milliards de sacs à usage unique sont toujours abandonnés en France dans la nature.