mardi 12 janvier 2016

Surtout restons connectés...m'enfin vous êtes sûrs?


Je n’ai pas eu le grand bonheur d’aller au CES de Las Vegas la semaine dernière, j'ai pleuré pendant quelques heures (j’aurai tant voulu tester la voiture connectée) et puis la peine s’est effacée car j’étais trop heureuse pour toutes les sociétés françaises qui ont pu se valoriser. (Mes lecteurs fidèles, prière de détecter le vrai du faux dans ma précédente phrase !) Bref, fermons la parenthèse. De l’autre côté de l’Atlantique, toutes les cleantechs de la French Tech ont prouvé que l’avenir passerait par le Green. A la Française mais en anglais...Cet avenir, ce sont les Smart City et ce fameux internet des objets que l’on nous sort, j’avoue, un peu à toutes les sauces. Il parait d’ailleurs que nous sommes les champions de la gestion intelligente de l’énergie. Ce n’est pas moi qui le dis mais Franck Nassah, vice-président Research et consultant Iot &manufacturing de PAC, Pierre Audoin Consultants filiale de CXP group cabinet d'analyse et de conseil. Il dévoilait quelques chiffres la semaine dernière à l’occasion de la présentation du salon IOT World qui aura lieu les 23 et 24 mars prochain à la porte de Versailles. Ce sera la première édition. Autant dire que l’internet des objets est en pleine expansion.


Certains experts nous disent d’ailleurs qu'il y aura bientôt plus d'objets connectés que de grains de sable sur la planète. Personnellement cela m’effraie un peu. Non pas que je sois hostile au progrès mais quelles sont nos limites dans ce domaine ? Toujours selon Franck Nassah, le marché en France va connaître plus de 15% de croissance en quelques années. Les applications sont multiples : logiciels, services, smart home, smart city, voiture connectée, efficacité énergétique, industrie du futur…Les objets connectés peuvent être partout. Je reconnais me perdre souvent dans l’afflux de chiffres. La question reste la même : est-ce que ce sera un bien pour l’humanité ou non ? Regardons de près nos champions dont je parlais un peu plus haut .

Actility depuis quelques années se révèle un grand du MtoM. Traduisez : Machine to Machine. Sa force : proposer des services réseau pour recueillir des données en provenance de capteurs. La clé de la ville intelligente. La jeune entreprise vient de lever 25 millions de dollars et Orange ainsi que Foxconn viennent d’entrer au capital . Ils ont bien changé de dimension depuis que je les connais. Et tant mieux. Que dire encore des thermostats intelligents. Google a compris tout leur intérêt mais un Français n’est pas en reste, c’est Netatmo. Dont le design est signé Philippe Starck tout de même. Engie a tout compris en décidant de s’appuyer sur le savoir-faire de cette jeune entreprise qui n’a même pas 5 ans pour proposer un thermostat et un contrat d’énergie. Netatmo garde la main sur la technologie et la fabrication et Engie s’occupe de la facturation et du paiement. Du donnant-donnant comme on dit du côté du ministère de l’écologie.
Je pourrai vous parler également de production d’énergie décentralisée.

Nous avons du chemin à faire en France. La loi de transition énergétique balbutie sur le sujet mais une start-up comme Comwatt n’a pas attendu pour se lancer dans l’avenir. Grâce à ses algorithmes, vous pouvez piloter intégralement la consommation de votre logement. Il suffit d’une box et d’applications mobiles permettant d’accéder aux données et de contrôler les installations. En attendant des cieux plus cléments, Comwatt part à la conquête des Etats-Unis. Nos start-up n’ont pas froid aux yeux. Nous avons donc des atouts indéniables. Et qui feraient du bien à la planète. Selon le cabinet de conseil ATKearney, l'internet des objets pourrait permettre d'économiser l'émission de 18 millions de tonnes de CO2 d'ici 2025 en France. Résultat : une économie de 11 milliards d'euros pour les particuliers, les entreprises et les collectivités. Je veux bien le croire. Mais là encore je me perds dans les chiffres. Ne dit-on pas qu’internet pollue? J’ai fait quelques recherches sur le sujet.

Je lis ainsi que « les technologies de l’information et de la communication (TIC) contribuent à hauteur de 2 % aux émissions européennes de gaz à effet de serre." Mais il s’agit d’un rapport de septembre.... 2008 réalisé par l'agence d'évaluation environnementale BIO Intelligence service pour la Commission européenne. Lequel rapport affirmait que ce pourcentage devrait doubler d’ici 2020, si nous ne changeons pas nos modes de vie. Je n’en doute point. 2020, nous y sommes déjà. Alors pourquoi n’en trouve-t-on pas un peu plus sur ce thème ? Gênant ? Il parait également que l’envoi de mails dans le cadre du travail équivaut à 136 kg équivalent CO2 par salarié. 13 allers-retours Paris-New York à l’échelle d’une entreprise de 100 personnes...un peu plus parlant peut-être. Tout cela pour vous dire qu’il faut toujours être prudent. Davantage de connexions facilitera peut-être notre vie mais pas notre survie. Je me méfie toujours des solutions miracle. L’internet des objets est indéniablement une révolution. Incontournable. Mais comme toute révolution, l’homme doit savoir pourquoi. Et qu’en faire. Et ne pas oublier que nous ne régnons pas sur tout. Connectés mais à quel prix ?

 

 

 

 

 

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