mardi 20 septembre 2016

Consommation responsable : des Français plus concernés mais partagés



La conférence de presse donnée il y a quelques jours par Greenflex qui se définit comme un designer de solutions durables m’a donné le sourire. Vous allez me dire que je ne le perds pas souvent. Disons que je suis convaincue qu’il y a la place ici en France pour un média original qui permettra à chacun de s’informer sur ce que peut apporter une autre façon de vivre et de consommer. Sans être écolo, tout simplement plein de bon sens. La dernière étude menée par Kantar Media Intelligence et analysée par Mediaplus France auprès de plus de 4000 personnes prouve qu’il y a un public.


Certes ne nous emballons pas, on constate une fracture toujours plus importante des comportements. Et les « changez rien » restent 15% de la population. Cette France à 2 vitesses dont a parlé à cette occasion l’académicien Erik Orsenna. La crise économique n’arrange rien à l’affaire. Des jeunes peuvent se retrouver dans cette catégorie des frileux face au changement. J’allais vous dire que, s’ils votent extrême droite, ce n’est pas un hasard. A l’inverse, il y a des moins de 35 ans très engagés et connectés. L’effet Cop 21 se fait sentir finalement. Evidemment à  y regarder de près, il reste du chemin politique à parcourir. Un accord sans date limite c’est un peu léger mais la société civile a prouvé à cette occasion son engagement. Bruno Léchevin président de l’Ademe estime d’ailleurs qu’il y a eu une sorte de révolution citoyenne. « Nos concitoyens savent que si on peut compter sur les États, il faut d’abord compter sur nous- mêmes.’

 

Les chiffres de l’étude en témoignent : la part des Français concernés par les enjeux du développement durable et de la consommation responsable a fortement augmenté en 2016 : ils représentent désormais 60,7% des personnes interrogés, ils étaient un peu plus de 45% l’année précédente. Ce sont les problématiques de santé et de lutte contre le gaspillage qui gagnent du terrain. Pour 60% des Français, la priorité est de ne pas gaspiller. Une progression de 11 points tout de même par rapport à 2014. Quasiment tous veulent se tourner vers une consommation ‘utile et responsable ‘. Une forte dose de Cash Investigation devrait les aider… Pour les trois quarts de la population, consommer responsable est une façon de s'impliquer.

Près d’un quart des Français affirme acheter régulièrement des produits labellisés bio. Beaucoup pensent à leurs enfants car ce qui les ferait bouger avant tout, c’est la certitude d’assurer l’avenir des générations futures. A 39%. Vient ensuite le bien-être de la planète à 23% puis son propre bien-être à 15%. J’avoue être un peu surprise dans notre société égocentrée. Le bien-être de sa famille mais aussi son bonheur restent des quêtes pour tous les sondés. Là encore je suis persuadée que les convaincus que nous sommes arriverons à convaincre un plus grand nombre en leur parlant finalement de ce qui va leur faire du bien. Manger mieux, dépenser intelligemment, partager…Les « changez rien » restent encore dans une idée de contrainte. En toute logique, ce sont les femmes qui restent une locomotive. Elles sont les plus présentes dans les catégories ‘émoteurs ‘ (motivés par les valeurs de partage et de transformation sociale et sociétale) et dans celle des « exemplaires » (guidés par une vision globale du monde). Ou encore les « en quête de sens »  avec une consommation durable de qualité. Je ne me permettrai pas d’ailleurs de me jeter la moindre fleur. Il va falloir en tous cas faire preuve de pédagogie car, avec 8 typologies différentes et quasiment équivalentes, les Français sont assez partagés sur les enjeux durables. Chaque groupe semble s’éloigner de l’autre en se réappropriant sa consommation et en inventant son propre modèle de société.  




Seule certitude c’est par l’information intelligente que ces sujets gagneront un nouveau public. Et c’est là que j’ai le sourire car 64,5% des français souhaitent des infos sur l'impact environnemental . Le digital est par ailleurs devenu une source de communication responsable. Les Français s’y informent. On retrouve aussi des influenceurs sur les réseaux sociaux. La piste est donc à creuser sérieusement. Tout est donc loin d’être parfait mais même face aux plus sceptiques ‘on ne peut dire pas qu’il n’y a pas de levier d’action » ajoute Elizabeth Pastore-Reiss directrice générale de Greenflex. « Si certains savent qu’ils peuvent agir eux-mêmes, ils seront prêts à changer. Et cela d’autant plus s'ils voient que cela leur fait du bien. »






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