Certes ne
nous emballons pas, on constate une fracture toujours plus importante des
comportements. Et les « changez rien » restent 15% de la population.
Cette France à 2 vitesses dont a parlé à cette occasion l’académicien Erik
Orsenna. La crise économique n’arrange rien à l’affaire. Des jeunes peuvent se
retrouver dans cette catégorie des frileux face au changement. J’allais vous dire que, s’ils votent extrême
droite, ce n’est pas un hasard. A l’inverse, il y a des moins de 35 ans très
engagés et connectés. L’effet Cop 21 se fait sentir finalement. Evidemment à y regarder de près, il reste du chemin politique à
parcourir. Un accord sans date limite c’est un peu léger mais la société civile
a prouvé à cette occasion son engagement. Bruno Léchevin président de l’Ademe
estime d’ailleurs qu’il y a eu une sorte de révolution citoyenne. « Nos
concitoyens savent que si on peut compter sur les États, il faut d’abord
compter sur nous- mêmes.’
Les chiffres
de l’étude en témoignent : la part des Français concernés par les enjeux
du développement durable et de la consommation responsable a fortement augmenté
en 2016 : ils représentent désormais 60,7% des personnes interrogés, ils
étaient un peu plus de 45% l’année précédente. Ce sont les problématiques de
santé et de lutte contre le gaspillage qui gagnent du terrain. Pour 60% des
Français, la priorité est de ne pas gaspiller. Une progression de 11 points
tout de même par rapport à 2014. Quasiment tous veulent se tourner vers une consommation
‘utile et responsable ‘. Une forte dose de Cash Investigation devrait les
aider… Pour les trois quarts de la population, consommer responsable est une
façon de s'impliquer.
Près d’un
quart des Français affirme acheter régulièrement des produits labellisés bio.
Beaucoup pensent à leurs enfants car ce qui les ferait bouger avant tout, c’est
la certitude d’assurer l’avenir des générations futures. A 39%. Vient ensuite
le bien-être de la planète à 23% puis son propre bien-être à 15%. J’avoue être
un peu surprise dans notre société égocentrée. Le bien-être de sa famille mais
aussi son bonheur restent des quêtes pour tous les sondés. Là encore je suis
persuadée que les convaincus que nous sommes arriverons à convaincre un plus
grand nombre en leur parlant finalement de ce qui va leur faire du bien. Manger
mieux, dépenser intelligemment, partager…Les « changez rien » restent
encore dans une idée de contrainte. En toute logique, ce sont les femmes qui restent
une locomotive. Elles sont les plus présentes dans les catégories ‘émoteurs ‘
(motivés par les valeurs de partage et de transformation sociale et sociétale)
et dans celle des « exemplaires » (guidés par une vision globale du
monde). Ou encore les « en quête de sens » avec une
consommation durable de qualité. Je ne me permettrai pas d’ailleurs de me jeter la
moindre fleur. Il va falloir en tous cas faire preuve de pédagogie car, avec 8
typologies différentes et quasiment équivalentes, les Français sont assez
partagés sur les enjeux durables. Chaque groupe semble s’éloigner de l’autre en
se réappropriant sa consommation et en inventant son propre modèle de société.
Seule
certitude c’est par l’information intelligente que ces sujets gagneront un
nouveau public. Et c’est là que j’ai le sourire car 64,5% des français souhaitent
des infos sur l'impact environnemental . Le digital est par ailleurs
devenu une source de communication responsable. Les Français s’y informent. On
retrouve aussi des influenceurs sur les réseaux sociaux. La piste est donc à
creuser sérieusement. Tout est donc loin d’être parfait mais même face aux plus
sceptiques ‘on ne peut dire pas qu’il n’y a pas de levier d’action »
ajoute Elizabeth Pastore-Reiss directrice générale de Greenflex. « Si
certains savent qu’ils peuvent agir eux-mêmes, ils seront prêts à changer. Et
cela d’autant plus s'ils voient que cela leur fait du bien. »
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