lundi 10 octobre 2016

La preuve que l'innovation est payante


J'avoue qu'en ces temps, que l'on dit difficiles, je suis ravie de voir que des entreprises innovantes grandissent.

Nous avons ainsi la preuve que certains n'ont pas peur d'agir et que d'autres n'ont pas peur de les aider. Les esprits chagrins peuvent aller se rhabiller.

Global Bioenergies est un bel exemple de cette dynamique. Marc Delcourt son directeur général a dû réaliser sa première interview télé avec moi. Enfin, je pense, sans prétention. Je ne lui ai pas demandé quel souvenir il en garde.

Depuis il est retourné souvent et à juste titre à l’antenne de B...enfin vous savez …là où je travaillais avant.

Sur le site du même média , j'avais pris un vrai plaisir dans un article à résumer l’enjeu de cette jeune entreprise qui n'est pas des moindres: se passer du pétrole.

Grâce aux vertus de l'isobutène. Global Bioenergies a mis au point une innovation de rupture qui permet de franchir les limites du secteur. Il y a de la concurrence mais pas à la même échelle, c’est assez rare pour être souligné. La clé de son succès : un procédé unique de production fermetaire d’un gaz à partir de matières premières végétales. Marc Delcourt l’explique très bien dans Paris Match ( c’est dire) : « Global Bionenergies utilise des bactéries présentes dans la nature. En récrivant leur ADN, nous leur avons appris à convertir leurs ressources végétales en hydrocarbure. Ainsi, on produit de l’isobutène, une molécule aujourd’hui extraite du pétrole. Ensuite, nous pouvons faire de l’essence, du kérosène, certains plastiques et des carburants. » On peut même en faire des joints de fenêtre. A l’heure qu’il est ,il n’existe pas de bio-kérozène Global Bioenergies peut fusionner les molécules 3 par 3 pour en faire du kérozène. Bref l’isobutène a décidément toutes les vertus.




Je vous ai donc résumé ce que fait la jeune entreprise et je vous confirme que depuis 2008 elle prend de l’ampleur. J'en ai eu la preuve éclatante lors d'une conférence de presse fin septembre.
En peu de temps, un pilote industriel a vu le jour à Pomacle-Bazancourt en Champagne-Ardenne. Place désormais à un démonstrateur industriel qui doit démarrer tout bientôt en Allemagne.

Les partenariats se sont également multipliés avec le constructeur automobile Audi, le chimiste Arkema et plus récemment le géant des cosmétiques l’Oréal. L’isobutène est nécessaire pour la fabrication de crèmes ou de solvants.

Global Bioenergies franchit une nouvelle étape en Suède. Le pays a affiché sa volonté de sortir des énergies fossiles. Un contrat tripartite vient d’être conclu
avec Sveaskog le premier opérateur forestier du pays, Preem, premier raffineur suédois et le bioraffineur Sekab. L’objectif : lancer une usine de production d'iso-octane, dérivé de l'isobutène, directement utilisable comme carburant.

Après la première génération de bio-carburants, il faut diversifier les sources d’approvisionnement pour passer à la paille, au bois ou encore à la bagasse.





Global Bioenergies ne s’arrête pas là et prévoit de nouveaux contrats en 2017. Il avance aussi sur son projet d'usine commerciale d'isobutène biosourcé 'IBN-One', basé en Champagne Ardennes. C’est le résultat de la création d’une joint-venture avec la coopérative sucrière, Cristal Union. Ils ne sont plus seulement 2, le géant parapétrolier français Technip va conduire les travaux d’ingénierie. Baptisée IBN One, elle devrait produire 50 000 tonnes d'isobutène en transformant  200 000 tonnes de sucres. L’industrialisation est donc en marche. Je ne m’étalerai pas sur les comptes mais pour résumer Global Bioenergies a des soutiens financiers et des euros disponibles. Il a donc le temps de voir venir et d’aborder une nouvelle étape importante : celle de la commercialisation. Partir à la conquête de nouveaux clients. Donc si je résume, je n’ai pas fini de vous en parler…ici ou ailleurs.




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