mercredi 20 avril 2016

WeTechCare pour réduire la fracture numérique


Le numérique est partout autour de nous. A l’heure où je monte un projet média très 2.0 voire 3, voire 4.0, il est bon de se rappeler la réalité des choses. Les smartphones fleurissent mais certains Français sont encore déconnectés. Ils sont tout de même 5 millions à cumuler précarité numérique et sociale. Autant dire que 5 millions de personnes sont encore perdues face à Internet. Et pourtant elles en ont bien besoin. La fameuse « fracture numérique » n’a pas disparu. Je vais donc vous dresser le tableau. Rassurez-vous, vous allez commencer à déprimer mais ensuite je vais vous parler d’une solution WeTechCare.

Revenons donc au numérique. La dématérialisation va donc très vite dans les services publics. « En 2 ans le phénomène s’est accéléré » explique Mounir Mahjoubi président du Conseil National du Numérique. Et il ajoute « On a fait un plan pour les tuyaux mais on ne s’est pas occupé des gens de l’autre côté de ces tuyaux. En 2013, il remettait un rapport sur l’inclusion numérique. Fleur Pellerin ministre de l’innovation et de l’économie numérique à l’époque avait été claire : ‘le numérique creusera les inégalités sociales, en constituant un facteur aggravant d’expulsion ou bien il contribuera à les réduire car il apportera à tous de « nouveaux outils ». Force est de constater qu’il reste encore du chemin à parcourir. L’inscription à Pôle Emploi se fait désormais en ligne. A la CAF, la prime d’activité est la première prestation sociale 100% dématérialisée. Dans le même temps l’organisme constate qu’un tiers des personnes concernées n’a pas d'adresse mail. La CAF s’organise pour informer, elle a mis en place 1600 points d’accueil numérique. Est-ce suffisant ?

 
 
Ajoutez à cela les inquiétudes autour de ces nouveaux outils. François Soulage économiste et président du collectif Alerte rappelle que pour beaucoup « passer par un intermédiaire pour remplir des dossiers sur internet peut être complexe » . Sans parler du droit à l’erreur. Selon lui, « le traitement automatisé doit travailler sur le droit à l’erreur si on veut éviter les craintes. ». Il faut donc agir et changer l’approche du numérique pour les plus précaires. Et c’est là que je vous apporte la solution. WeTechCare a été officiellement inauguré cette semaine. Son objectif : concevoir, développer et déployer des services Web pour les publics fragiles. Sur le papier l’idée est très belle. Là encore il a fallu montrer ses muscles.

 

Le fondateur de WeTechCare qui est aussi directeur d’Emmaüs Connect Jean Deydier explique que ‘parfois il a fallu se battre pour dire que le téléphone était une nécessité pour les gens de la rue. L’incompétence numérique est une forme de handicap."Derrière ce projet social Google.org https://www.google.org/ bras philanthropique du géant américain. 100 millions de dollars par an dédiés à ces innovations qui doivent changer la société. A la clé notamment du mécénat de compétences. La jeune équipe de WeTechCare a ainsi été accompagnée pour aboutir à un projet très construit. Un million d’euros investi et un ingénieur de Google présent une fois par semaine. Dans un premier temps, la plate-forme Clicnjob va voir le jour. Elle est destinée à aider les jeunes en difficultés à la recherche d’un emploi. Pour chaque étape de l’insertion, un parcours ludique et simplifié, des outils intuitifs et adaptés. Prochaine étape pour la start-up, Les Bons Clics, une plate-forme web de montée en compétences numériques. Les personnes les plus fragiles seront évaluées et formées à l’aide de tutoriels à la maîtrise des différents sites des services publics. WeTechCare s’est appuyé sur une étude très sérieuse auprès des usagers. Il faut savoir qu’un jeune sur 2 en difficulté ne sait pas envoyer un document avec une pièce jointe. L’objectif est ambitieux : être un levier d’insertion pour un million de personnes en 5 ans. Il va falloir aussi leur permettre d’avoir un accès à internet. Emmaüs Connect fournit déjà une connexion à 20 000 personnes

vendredi 15 avril 2016

La transition énergétique au quotidien

L'heure est aux doutes et aux incertitudes. Place de la République, des citoyens se réunissent pour se conforter dans l'idée qu'il y a d’autres voies pour la démocratie . La loi de transition énergétique a du plomb dans l’aile, le programme pluriannuel donne des grands axes pour les énergies renouvelables mais , du côté du nucléaire, un engagement semble soudain plus complexe. Bref quand on envisage un autre futur, il y a quoi déprimer .

Mais heureusement il y a des copropriétaires heureux et motivés. Vous allez bientôt comprendre le fil de ma pensée : quand vous êtes motivés, vous devenez responsables et 'développement durable'. Mercredi, j’ai donc eu droit à une visite instructive dans le 15ème arrondissement de Paris rue du Guesclin précisément. Il y a quelques années, le conseil syndical et les habitants avaient eux aussi des raisons de déprimer. Une centaine d’appartements dans un ensemble construit dans les années 60, sans isolation et avec un simple vitrage. De gros soucis d’étanchéité et une facture énergétique qui ne cessait d’augmenter pour représenter 30% de leurs charges.Mais quand on habite rue du Guesclin , on doit avoir une âme de chevalier. Bravant tous ses doutes, le conseil syndical s’est dit persuadé qu’il y avait une solution : la rénovation énergétique .Une rencontre avec l’Agence Parisienne du climat a fait le reste .

 


L’APC a investi ce chantier depuis sa création. A Paris, il y a du travail car le secteur du bâtiment représente 35% de la consommation d’énergie. L’agence qui se veut un guichet unique suit actuellement 70 opérations pilote de de rénovation en copropriété. Elle apporte aussi des conseils à travers CoachCopro. Je vous en avais déjà parlé. J’y reviens car pour tout avouer,le sujet me tient à cœur. A titre très personnel, j’aimerais que le conseil syndical de mon immeuble soit un peu plus concerné . Arrêtons de parler de moi. Et revenons à la rénovation . Avec CoachCopro , ce sont 3000 conseils qui sont délivrés chaque année et -cerise sur le gâteau – vous pouvez trouver un annuaire avec les entreprises affiliées. Elles sont désormais 120, elles ont signé une charte d’engagement pour respecter les critères environnementaux, et en particulier les labels Qualibat et RGE. Elles participent activement à des groupes de travail  Le cas de notre immeuble rue du Guesclin avec sa structure en béton et brique recouverte de mosaïque est différent. Les copropriétaires ne se sont pas contentés de conseils, ils ont voulu aller plus loin et ont visé le BBC (Bâtiment Basse Consommation) pour diviser par 3 la consommation énergétique  Le cabinet d’architectes Cianfaglione-Maroun et associés et le bureau d’études Enera Conseil ont travaillé de concert. C’est l’une de clés de la réussite de ces projets de rénovation : « savoir travailler ensemble et autrement » . Philippe Pelletier président du Plan Bâtiment Durable a tenu à le rappeler à l’occasion de cette visite.

Isolation de l’enveloppe en laine de roche, rénovation des fenêtres, optimisation du chauffage urbain et ventilation naturelle rénovée. Les travaux vont bon train pour un chantier qui doit s’achever à l’automne.  Il faudra quand même débourser plus de 2 millions d’euros mais les aides sont nombreuses avec le programme "Habiter mieux" de l'ANAH pour 9 copropriétaires aux ressources modestes soit 115 000 euros de subventions , 50 K de subventions de la ville de Paris. La copropriété a reçu aussi une aide spécifique de la région île de France et de l’Ademe dans le cadre de l’appel à manifestation d intérêt « copropriété durable », 260 000 euros au final sans parler des crédits d’impôt pour la transition énergétique et des certificats d’économie d’énergie. Plus de 700 000 euros de travaux sont ainsi couverts. Soyons francs : il y a quelques années, une telle réalisation n’aurait pas été possible car bon nombre d’entreprises n’étaient ni concernées ni formées.

 

 

La ville était représentée ce mercredi par Celia Blauel adjointe à la Maire de Paris chargée des questions relatives à l’environnement, au développement durable, à l’eau, à la politique des canaux et au plan climat énergie territorial . Elle était enthousiaste car pour elle «  la transition énergétique est une réalité » Paris a une grande ambition avec "Eco-rénovons" : 1000 logements rénovés d’ici 2020 en apportant son soutien au copropriétés privées tout en continuant à rénover environ 4000 logements sociaux par an. A bien y réfléchir j’aurai presque envie de dire « vive le local et peu importe la loi du moment qu’on a l’ivresse « …et l’envie d’avancer .Les membres du conseil syndical avaient le sourire ce mercredi matin. Il faut dire que leur facture énergétique devrait être réduire de 35 000 euros chaque année. En prime il paraît que les copropriétaires sont beaucoup plus soudés. Elle va être super sympa, la prochaine fête des voisins! Et cette belle conclusion d Anne Girault-Ged présidente de l’APC. « Pour en arriver là, il faut de la patience, du courage et de l'optimisme »… On en revient toujours à la même chose...

mardi 12 avril 2016

AccorHôtels: une "hospitalité positive"

Parler développement durable quand on est un grand groupe n'est pas une sinécure. Les accusations de greenwashing reviennent souvent. Pas facile de mettre de côté les idées reçues. Surtout que comme disait Philippe Néricault " la critique est aisée mais l'art est difficile". Bref il est très simple de jeter la pierre et quand il s'agit d'AccorHôtels, leader de son secteur la formule vient vite à l'esprit. ...J'ai bien conscience de commencer bien mal cet article avec ce jeu de mots et mes références littéraires. Cela va s'arranger, je vous rassure. AccorHôtels est donc un acteur engagé dans le développement durable car il n'a pas d'autres solutions. Quand on gère 4000 hôtels à travers le monde, que l'on sert 150 millions de couverts par an et 130 millions de viennoiseries (imaginez la montagne de délices) et qu'au final son empreinte économique et environnementale atteint les 100 milliards d'euros, il est impossible de ne pas faire autrement. Ces chiffres ne viennent pas de moi mais du PDG du groupe Sébastien Bazin qui a pris la parole lors de la présentation de la stratégie durable d'AccorHôtels. Ce ne sont pas des hippies écolo qui s'emparent du sujet mais ceux qui sont aux commandes des entreprises. Parce que la pérennité de leur structure en dépend. Sébastien Bazin parle même de "devoir".

 

 

Le grand patron a bel et bien le sens de la formule. Il faut en retenir une: "Ouvrons, partout où nous sommes, de nouvelles voies vers une hospitalité positive".Les mots de cette phrase sont soigneusement choisis. Il résume l'ouverture évidemment aux clients , l'enthousiasme et la volonté de poursuivre sur une autre...voie. Parce qu'AccorHôtels se transforme. 3 étapes ont été définies: une mutation opérationnelle (on simplifie nos décisions )- digitale (enrichir la relation au client qui est au centre de tout) et culturelle (reconnaître les talents ). Partant de là une seule constante: la responsabilité d'entreprise. Elle a un nom: Planet 21. Arnaud Hermann, directeur développement durable du groupe a dressé un bilan encourageant de la première étape de 2011 à 2015. En résumé, une baisse de la consommation d'eau de près de 9% , une réduction de plus de 5% de la consommation d'énergie, 4,5 millions d'arbres plantés et rien qu'en 2015 une réduction de son impact carbone de 6% . "Pas mal" résume Sébastien Bazin " mais on peut mieux faire". Et ce mieux, ce sont les 5 prochaines années. Et un slogan: Acting Here. Les actions à mener sont nombreuses-16 seront obligatoires- la conférence de presse était dense. Je ne vais pas vous noyer sous les données mais vous en livrez l'essentiel.


Collaborateurs (ils seront bientôt 230 000 ) , clients, partenaires et fournisseurs, tout le monde est encouragé à passer la vitesse supérieure. Avec 2 priorités, les bâtiments et la restauration. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: 50% de l'eau est utilisée pour la restauration. A titre d'exemple, 16 000 litres d eau pour un kilo de viande. Place aux économies. Priorité est aussi donnée à la lutte contre le gaspillage alimentaire et une mission: le réduire de 30%. Des audits seront donc menés et un plan d'action adapté à chaque situation. Il faudra y regarder de plus près, j'aurai aimé plus de détails sur la question. J'ai tout de même retenu qu'AccorHôtels faisait de la marmelade avec les restes d'oranges pressées. Le groupe affirme vouloir veiller à une alimentation plus saine à travers les circuits courts. 1000 potagers seront mis en place dans les hôtels.

Celui qui mange et qui dort dans l'hôtel c'est évidemment le client. Il est, je le rappelle, au cœur de la démarche. Il y a une vraie "intimité" pour reprendre les termes d'Arnaud Hermann. "Ce que j'ai appris à faire à l'hôtel je le ferai chez moi'. Le message est clair. Le groupe propose donc d'interagir avec les clients autour du développement durable. Il va ainsi lancer un calculateur rattaché à l'application mobile AccorHôtels qui évaluera , pour chaque réservation, l'impact environnemental et économique. Chaque client pourra ainsi financer un arbre dans le programme Plant for Planet.

Le leader mondial de l'hôtellerie propose aussi l'éco-conception de 10 produits emblématiques de son offre: literie, produits d'accueil, peinture, moquette, produits ménagers, draps-serviettes, mobiliers, papiers, produits jetables et cadeaux/ goodies. Sur le papier, l'ensemble fait rêver. Dans les faits, nous en sommes au début de l'économie circulaire. Il faudra sûrement avancer progressivement sur le sujet et surveiller de près les coûts. AccorHôtels peut se rassurer: selon une étude menée en 2015 auprès de 7000 clients, 2 d'entre eux sur 3 sont prêts à payer un peu plus pour un hôtel mettant en place des actions responsables. Même si ce ne sont pas encore des critères de choix pour eux. La dimension sociale est aussi importante dans la stratégie du groupe. Je m'attarderai sur le sujet des enfants et des femmes. Le groupe s'engage pour la protection de l'enfance contre les abus sexuels en parlant d'une vigilance permanente. Il affirme que 90% des hôtels sont désormais impliqués avec une sensibilisation du personnel. En ce qui concerne la parité, Sébastien Bazin est catégorique: 'd'ici à 2020, il faudra la parité hommes-femmes en terme de salaires dans le groupe '. Et un objectif : 35% de femmes à la direction des hôtels. Il est bien temps.

 

Autre grande priorité: les bâtiments. AccorHôtels a décidé de tendre vers la neutralité carbone à travers 2 actions: concevoir des bâtiments qui n'émettent pas de CO2 mais aussi rénover régulièrement le parc existant. 65% des déchets d exploitation des hôtels seront valorisés. Toutes les pistes sont explorées: c'est ainsi que 15% de la consommation énergétique vient actuellement des énergies renouvelables. Pour avancer sur ces sujets, Accor Hôtels a décidé d'accompagner une aventure humaine. Celle d'Energy Observer. Ce catamaran est l'équivalent sur mer de Solar Impulse dans les airs. Un laboratoire du futur. Ce catamaran sera le premier bateau totalement autonome en énergie. Il devrait être mis à l'eau cette année. C'est un concentrateur de technologies innovantes: panneaux solaires, éolien, hydrogène, biomasse, rien n'est laissé au hasard. Il pourra en particulier transformer de l'eau de mer en hydrogène. Ce bateau partira sillonner le monde pendant 6 ans pour découvrir également toutes les idées ingénieuses qui voient le jour afin de développer de nouvelles énergies. Sur ce bateau sera testé ce qui pourra se faire à grande échelle chez Accor Hôtels. J'avoue être assez séduite par le concept.

Et à ceux qui grogneraient et douteraient encore des bonnes intentions du groupe, AccorHôtels a une réponse: l'open source. En toute transparence, il invite chacun d'entre nous à donner son avis et à soulever des questions. Il suffit d'aller sur son site. Sur la page d'accueil, on retrouve toute sa stratégie. Comme le dit si bien Sébastien Bazin "nos clients sont les premiers en termes d'exigence ". Rendez-vous donc dans 5 ans pour un nouveau bilan d'étape. Ce n'est que le début de la transformation de ce leader. Durablement.

 

 

 

 

 

 

 

 

mercredi 6 avril 2016

Vent debout: attention les modèles changent !

Depuis 4 jours, je suis Debout. Enfin plutôt la nuit. Enfin disons plutôt que je regarde attentivement ce qui se passe place de la République et ailleurs. Une énième goutte d'eau aurait-elle fait-enfin- déborder le vase? Cela fait un moment que je me demandais pourquoi personne ne descendait dans la rue. Mais autrement. Syndicalistes, intellectuels, ouvriers, mal-logés, étudiants, précaires. Tous rassemblés pour des #NuitDebout. Derrière eux les associations ATTAC, le DAL ou encore SUD PTT. Bien au-delà de l'opposition à la loi travail, ce sont les mots de "débats citoyens", de "démocratie directe" qui circulent et les appels à "changer le système" qui se multiplient. La démission du premier ministre islandais poussé par la foule doit leur donner des ailes. Au point d'ériger des barricades. Je ne disserterai pas longtemps sur le pourquoi du comment, ni les moyens employés, ni la spontanéité plus ou moins naturelle du mouvement mais j'ai la certitude que nous sommes désormais à un tournant. Le citoyen souhaite retrouver une place. Il s'exprime sur les réseaux sociaux comme ailleurs. Il veut vivre autrement et travailler autrement aussi. Et gagner sa vie autrement, surtout mieux. Le "Panama papers" ne raisonne pas comme un scandale de plus. Parce que le monde change qu'on le veuille ou non. C'est ainsi que je fais un lien avec l'étude Regus que j'ai reçue aujourd'hui.

 

Regus, premier fournisseur mondial d’espaces de travail flexible voit lui aussi son modèle évoluer. Des concurrents arrivent. Beaucoup de travailleurs nomades aspirent à se retrouver dans des espaces agréables. Il décide donc d'y regarder de près pour répondre aux attentes. Contrairement à ma petite personne (qui doit avoir des sur-capacités-ça fait du bien de se faire du bien et de le dire) les Français interrogés dans l'étude Regus menée par Mindmetre se sentent à l'aise pour consulter leurs emails dans un café par exemple mais 19% des personnes sont incapables d’y travailler plus de 20 minutes et préfèrent attendre de trouver un environnement de travail plus adapté pour les messages nécessitant plus de réflexion. 47% se contentent de parcourir leurs emails dans les transports en commun sans toutefois y répondre. La voiture est un lieu considéré comme convenable pour passer des appels rapides (38 %) mais pas pour des conférences téléphoniques (11 %). La confidentialité constitue également un problème, les professionnels évitent les échanges « sensibles » en déplacement.

Le bureau reste évidemment le lieu de référence. Pour 54 % des professionnels français, le bureau idéal doit bénéficier d'un certain cachet, et être situé dans un quartier branché pour 43 % d’entre eux. Tant qu'à faire! Il doit également être dans une zone économique intéressante afin de renforcer la proximité avec des clients potentiels (32 %). Il faut que l'ensemble soit agréable mais si le prix est attractif c'est encore mieux : 45 % des sondés indiquent que le rapport prix/prestation est un facteur déterminant, surtout pour ceux qui débutent avec peu de moyens.  Dans cette aspiration à d'autres formes de travail et d'environnement, les espaces de coworking sont de plus en plus plébiscités. J'en fais moi-même l'expérience dès que j'ai un peu de temps pour me poser dans le 18ème arrondissement de Paris. L'équipe de Studios Singuliers est plus que sympa. Bref je dérape. Ce qui séduit dans le coworking selon l'étude: l'opportunité de rencontrer des professionnels au profil similaire travaillant pour d'autres entreprises (88 %), et la possibilité de développer son réseau (79 %). En prime les entreprises considèrent le coworking comme une alternative rentable (68 %), notamment par rapport à la location d'un bureau fixe.


Attention tout n'est pas rose du côté des travailleurs. 76% estiment que certains espaces de coworking ne sont pas suffisamment adaptés aux impératifs professionnels, notamment pour la réception des clients. Ils sont également 81 % à évoquer un risque en termes de confidentialité et à déplorer l'absence d’une salle de réunion (54 %). Bon disons-le, ils n'ont pas visité tous les espaces de coworking. Les bâtiments changent et l'on voit fleurir des espaces communs aux côtés d'espaces plus intimes. Nextdoor en est une jolie preuve. Détail non négligeable: 75% des personnes interrogées estiment que le coworking offre un cadre propice au développement des start-ups.  Et Christophe Burckart, directeur général de Regus France d'expliquer "offrir à ses employés de bonnes conditions de travail permet de réduire les coûts, d'améliorer les résultats, d'accroître la motivation et la productivité des équipes, mais aussi de capter plus facilement les profils talentueux et de les retenir au sein de l'entreprise en leur offrant un meilleur équilibre vie professionnelle-vie privée ». On en revient à mon introduction (vous voyez le suivi dans la pensée). Le monde du travail est en pleine mutation. Les jeunes ne sont pas attirés par les grands groupes, beaucoup veulent créer leur structure. Nous évoluons vers des offres de service. Chacun va pouvoir proposer ses compétences. Il faut donc séduire ces travailleurs d'un nouveau genre ou leur offrir un lieu pour laisser s'épanouir leur talent. Le monde du travail bouge donc comme le reste et même peut-être encore plus vite. Il ne faut pas en avoir peur mais s'en emparer. Et se l'approprier. Ce que j'aime bien dans Nuit Debout c'est la dimension "sans idéologie prédéfinie" et "horizontale". Nous avancerons mieux dans l'échange. Et je ne vire pas anar...je suis simplement réaliste.