mercredi 14 février 2018

Les robots sont nos amis :)


Difficile quand on parle du monde de demain de faire l’impasse sur l'intelligence artificielle.
Je n’ai pas envie de vous parler d’emplois détruits ou de prise de pouvoir par des intelligences supérieures même si Robopocalypse de Daniel H. Wilson m’a donné quelques sueurs froides (j’étale ma culture comme la confiture) .
Il y aura peut-être des robots pas sympas  voire très, très méchants mais certains sont nos copains. Ce sont les cobots, ceux qui nous facilitent la vie (et piquent l'emploi des caissières et des hôtesses d accueil ,diront les plus sceptiques). Une contraction de « collaboratif » et « robotique ».
Cap Digital leur a consacré une matinée ce mercredi. Un jour de St Valentin, cela ne s’invente pas. Le titre de l’événement : Futur.e.s #cobotique, ces robots qui nous veulent du bien.


J’ai été séduite par deux d’entre eux même s’ils ne m’ont offert aucune rose. Ils ont des jolis noms d’abord, ce qui ne gâche rien.
Keylo est développé par Wyca Robotics et intégré par Ublu. Un sympathique R2D2 en moins boudiné mais moins sexy aussi qu'une hôtesse ( oups! j ai fait une remarque machiste)
Le principe est simple : vous rentrez dans une clinique par exemple, Keylo repère votre présence et s’approche délicatement près de vous pour vous aider.
En façade, une série de boutons à sélectionner pour trouver une salle ou une information
Dressé sur roues, Keylo se déplace grâce à un laser complété par une caméra 3D et un odomètre. Il est même capable de scanner le relevé bancaire du client puis de lui délivrer le cadenas du box. Les premiers se sont vendus plus de 20 000 euros. Keylo est d'ores et déjà utilisé dans des centres de self-stockage, des établissements de santé et des laboratoires en Suisse, en Espagne, en Allemagne et aux Etats-Unis. Vous le verrez d'ailleurs avec l'exemple suivant, le marché international est bien plus friand de que le nôtre de ces robots (le Français serait-il craintif?) La start-up prévoit la vente de 100 robots en 2018 et un millier d'ici 2021.  Un peu classique, diront certains mais efficace.
J’ai davantage été séduite par Leka. Avec sa bouille toute ronde et ses yeux rieurs, il m’a fait fondre. Il s’adresse à des enfants mais pas n’importe lesquels. Les enfants « exceptionnels » comme dit son créateur Ladislas de Toldi. Ceux qui souffrent d’autisme, de trisomie ou de polyhandicap.  L’autisme touche tout de même un enfant sur 100 dans le monde, même un sur 68 aux Etats-Unis.
Leka les accompagne. Il vient en soutien des éducateurs et des parents. En suédois, Leka signifie « Jouer » et se « Soigner ». Ce robot sphérique de 18 centimètres de diamètre se déplace tout seul et propose "une stimulation multi-sensorielle " : couleurs, sons et vibrations. Comme l'explique Ladislas, ce robot facilite finalement le dialogue avec l'adulte, il peut même servir de sujet de conversation. L'accueil a également été plus favorable aux Etats-Unis, du moins plus simple. Des expérimentations sont en cours en France dans des établissements spécialisés. Une barrière est donc levée. Prochaine étape: l'industrialisation.


Leka SAS envisage aussi la mise en place d'un abonnement pour les parents qui prolongeraient ainsi à domicile les bienfaits apportés par Leja. Le potentiel est vaste car malheureusement avec le vieillissement de la population les troubles neurologiques se multiplient. Leka SAS souhaite étendre cette application aux adultes et notamment à ceux qui sont atteints de troubles cognitifs comme la maladie d'Alzheimer.
Ce sont deux exemples mais les applications sont multiples : être opéré à distance, porter un exosquelette, avoir un compagnon robotique à ses côtés au travail…14 février, je vous le dis, il va falloir apprendre à les aimer, ces robots. 








vendredi 9 février 2018

L’entreprise de demain : changer de métier pour anticiper l’avenir




Vous le savez tous : les preuves du dérèglement climatique ne cessent de s’accumuler.

Je ne parle pas de la neige en hiver même si elle provoque quelques réactions épidermiques mais des phénomènes récurrents : les inondations à un rythme de plus en plus régulier en Europe et les sécheresses de plus en plus marquées par des incendies en Amérique en témoignent.

Face à ces enjeux, il est plus que jamais temps d’inventer le monde de demain qui est déjà celui d’aujourd'hui car la mutation est enclenchée. Parlons au présent, ce sera beaucoup plus simple.

Veolia l’a bien compris. Comme le dit son PDG Antoine Frérot « c’est le rôle d’un groupe comme le nôtre d’ouvrir la porte et de prendre le risque de la nouveauté ».
Je ne m’étalerai pas sur les bons résultats de Veolia. Le groupe a dû mettre en place un plan d'économies drastiques pour se relancer, il a fallu passer par 500 suppressions de postes de travail et repositionner ses métiers.



Antoine Frérot affirme que tout va bien et parle d’un objectif de chiffre d’affaires en moyenne de 2 à 3% par an et de 4 à 5% pour le résultat opérationnel

Veolia a plus que jamais conscience que nous aurons un défi à relever en termes de ressources. Quand son cœur de métier est l’eau, l’énergie et les déchets nous pouvons comprendre les angoisses ou du moins les interrogations. En ligne de mire : 2040.


 
Pour apporter des réponses, rien de mieux que de savoir comment cibler son action. Pour ce faire, Veolia est allé interroger les habitants de la planète par le biais d’une étude. Elle a été menée par le cabinet Elabe auprès de 14 000 personnes dans 28 pays à la fin de l’année dernière. Nous sommes vite frappés par les convergences.
84 à 98% des personnes interrogées affirment que quel que soit notre pays, nos destins sont liés. Évidemment chacun a des choix très disparates.
La Corée du Sud recycle plus de la moitié de ses déchets quand la Colombie n’en recycle qu’1%.
La Suède a un mix énergétique avec près de la moitié de renouvelables et l’Arabie Saoudite recourt presque exclusivement aux énergies fossiles. Et pourtant la sensibilisation est bien présente.
Malgré les peurs, la majorité fait le choix de l’espoir. Tous font confiance à l’intelligence humaine (eh oui, il faut encore y croire)

85% ont foi dans les innovations technologiques et 84% dans l’évolution des comportements individuels. Les 2 autres principaux leviers sont les financements et la réglementation.
Une opinion publique mondiale est donc en train de se constituer sur les questions du changement climatique 

Face à ce constat, Veolia met en avant les solutions qu’il a déjà mis en place. Lutte contre la pollution, énergie décarbonée, décentralisée et digitalisée, l'entreprise répond présente mais je ne retiendrai qu’une thématique : l’alimentation.

« Cela peut vous sembler étrange » affirme Antoine Frérot. J’avoue, je me suis dit la même chose.
Et pourtant à y regarder de près, le principal enjeu de 2040 est bel et bien la raréfaction de l’eau qui affecte directement notre approvisionnement alimentaire.
2 milliards d’hommes seront dans une vingtaine d’année sous stress hydrique.
Sans oublier la hausse de 30% de la demande en énergie dans le monde.
Près d'un tiers de cette énergie est d’ailleurs consommée par la chaîne alimentaire.
Veolia produit ainsi des fertilisants et des engrais organiques.
A partir de déchets près d’Arras en France ou de boues d’épuration à Milwaukee aux Etats-Unis.


Veolia développe aussi partout dans le monde des solutions d’irrigation qui repose sur le recyclage des eaux usées en France. Il mène notamment un partenariat avec la FNSEA sur le « reuse intelligent »Cette méthode permet également de conserver les éléments nutritifs comme l’azote et le potassium. Il y a du chemin à parcourir car seulement 2% de l'eau est recyclé.

Veolia travaille aussi étroitement avec Danone dans la gestion de ses ressources ou encore avec Nestlé au Mexique.
Ce n’est pas tout : Veolia est acteur de la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Il a monté un partenariat avec Eqosphere pour valoriser les invendus dans les grandes surfaces.

Quid de la nourriture pour animaux ? Veolia mène deux expérimentations de production de protéines animales à partir de larves d’insectes en France et en Malaisie.
Là encore, il est partenaire de 2 starts up Mutatec et Entofood qui élèvent des larves de mouches sur des biodéchets avant de les transformer en huile et en farine pour l’alimentation des poissons. Veolia s’implique même dans l’agriculture urbaine notamment à Lille et à Bruxelles.



Le groupe est sur tous les fronts car il est entré dans une logique globale à l’image des enjeux climatiques.

En leader, il veut être plus que jamais présent partout. Une entreprise à 360° symbolisée lors de la présentation à la presse ce 8 février par la diffusion d’une vidéo 3D. Nous avions chaussé des casques virtuels pour l’occasion. Pour des problématiques plus que réelles. Veolia a l’air de bien vivre cette mutation, elle est nécessaire pour répondre aux enjeux et poursuivre son activité. L’entreprise s’adapte, l’homme doit aussi le faire. De quoi engendrer la peur. Mais restons enthousiastes ! Car nous avons tout à prouver.